Les résultats des recherches menées dans le cadre du rapport 2010 sur la jeunesse ont été classés selon différents thèmes : démographie, éducation, transition vers l’emploi, intégration, pauvreté, santé et bien-être, et participation. Le présent Policy Brief donne un aperçu des principaux résultats, et des tendances et facteurs explicatifs dans le Rapport jeunesse 2010.
Vers les contenus
Démographie
Comme dans de nombreux autres pays européens, la part de la population âgée augmente tandis que la part des jeunes diminue. Près de la moitié de la jeune génération luxembourgeoise est composée de personnes qui n’ont pas (encore) la nationalité luxembourgeoise et qui apportent d’autres traditions culturelles et linguistiques.
Éducation
L’éducation se fait de plus en plus dans des domaines extrascolaires tels que le travail jeunesse, les structures d’accueil, la formation professionnelle continue ou les univers d’apprentissage informels. Parallèlement, le processus d’éducation s’étend tout au long de la vie (« Life Long Learning »). La participation et la réussite scolaires dépendent fortement de l’origine sociale des enfants et des jeunes. Les jeunes de sexe masculin et les jeunes socialement défavorisés (souvent aussi issus de familles immigrées) font particulièrement souvent partie des perdants du système éducatif. Ces déficits ne sont pas compensés par les offres éducatives extrascolaires.
Transition vers l’emploi
Les transitions du système éducatif vers le marché du travail sont plus individuelles que par le passé et confrontent un nombre croissant de jeunes à des risques, des incertitudes et des problèmes. Les phases de chômage ou de mesures de qualification et de formation continue augmentent. Les jeunes sans diplôme scolaire ou peu qualifiés rencontrent les plus grandes difficultés. Les ressources socio-économiques et la nationalité de la famille d’origine jouent également un rôle. Le statut social et la position sociale des parents sont en partie reproduits par la jeune génération.
Intégration
Pour de nombreux groupes d’immigrés, des déficits d’intégration persistent. Certes, les mesures d’animation socio-éducative semblent porter leurs fruits, mais il existe une nette tendance à la segmentation dans le système éducatif et sur le marché du travail. Les jeunes qui n’ont pas la nationalité luxembourgeoise sont en outre nettement limités dans leurs possibilités de participation politique et ne sont donc pas toujours intégrés dans la tradition politique et la culture démocratique du pays.
Pauvreté
Les personnes les plus touchées par la pauvreté sont les familles monoparentales, les familles avec enfants, les personnes de nationalité non luxembourgeoise ainsi que les personnes qui ne travaillent pas à temps plein et les personnes peu qualifiées. Comme les enfants issus de familles pauvres ont moins de chances de réussir dans le système éducatif, ils risquent davantage de reproduire la situation de leurs parents.
Santé et bien-être
Pour les jeunes au Luxembourg, on peut constater un bon état de santé physique par rapport aux autres groupes d’âge. Néanmoins, comme dans d’autres pays, on peut constater une augmentation des maladies chroniques et psychosomatiques. Les comportements des jeunes indiquent que la préservation de la santé ne joue pas un rôle important pour les jeunes eux-mêmes. L’évaluation subjective de la santé est largement positive.
Participation
La participation à la construction de la démocratie, de la société civile et du cadre de vie immédiat est plus forte chez les jeunes ayant un niveau d’éducation élevé. En revanche, ce sont surtout les jeunes issus de l’immigration qui sont confrontés à des difficultés et à des obstacles.